prévisions de paniers
Cette semaine, on peut mettre dans les paniers plein de légumes différents, parce qu’on en a beaucoup.
Pas parce que la nature est généreuse, non, pas du tout !
C’est surtout parce qu’on a bossé dur, comme des acharnés. Oui, on s’accroche encore à l’idée, naïve, que nos légumes, cultivés avec soin, passion, et amour du travail bien fait, trouveront preneur.
Nos légumes sont beaux, nos légumes sont bons.
Alors on est persuadé qu’ils se vendront . Qu'est ce que nous sommes optimistes , euh non ... nous sommes des idiots rêveurs !
Ces légumes ci dessous on les a , et on en donne certains à la Croix Rouge ,
- bettes
- betteraves rouges,
- céleri rave
- courge
- échalote
- épinard
- oseille
- persil
- roquette
- diverses salades laitues
- mâche
- navet botte,
- patate douce
- pleurote
- poireau
- pomme de terre
Mais aussi , des fraises, des concombres, des courgettes ..
On a tout çà .
Pour vendre aujourd'hui , il faut du prix bas . L'alimentation ne doit plus rien couter .
Même si c'est de la m.rde .
On ne sait pas faire .
Ce que nous produisons à un coût .
Un grand merci aux amapiens, aux clients du marché et de la boutique à la ferme pour votre soutien.
Mais vous êtes de moins en moins nombreux...
Comme les AMAP, les marchés se vident au fil du temps
Et pendant ce temps, les fast-foods continuent d’ouvrir partout et la distribution prend des parts d'un marché qui se restreint , nous laissant que des miettes . On ne peut pas lutter .
Si vous suivez mes commentaires depuis des années, vous avez sûrement remarqué que je répète la même chose depuis un bon moment.
Oui, on est toujours là aujourd'hui. Mais chaque année, notre entreprise devient plus fragile et trop petite.
Nous avons une ferme, une entreprise à laquelle nous consacrons toute notre vie.
On y met tout notre cœur et notre énergie. Nos tripes .
Mais c’est quelque chose que peu de personnes comprennent encore aujourd’hui.
Nous faisons partie d'une petite minorité, de gens qui aiment passionnément leur métier , un peu dépassés dans ce monde. On est à contre-courant du temps.
Demain, on parlera de nous, les petits maraîchers, comme on parle aujourd'hui des vieilles merceries ou des maquignons... comme un souvenir du passé.
À moins qu'on existe encore, un peu comme les maréchaux-ferrants ?
On peut y croire .
On serait rares, mais toujours là, grâce à une petite clientèle soucieuse de sa santé qui garderait les moyens pour s'alimenter avec des produits frais .
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Commentaires
Bonjour, ce message est dur mais malheureusement vrai . En effet, les fast-foods ne cessent d'ouvrir partout😔 Courage.